Verdi - 200 ans
article paru dans "Le petit journal"
(article littéralement retranscrit)
CONCERT DU NOUVEL AN - Bon anniversaire, Verdi
Le 1er janvier, la RAI a retransmis le concert du nouvel an en direct du théâtre La Fenice de Venise. En l’honneur des deux cents ans de la naissance de Giuseppe Verdi, l’année a été inaugurée par des airs extraits de La Traviata, Nabucco, Rigoletto.
Viva Verdi :
par cet acronyme que l’on trouvait au milieu du XIXe siècle sur les murs des villes de Lombardie et de Vénétie alors soumises au joug autrichien, les patriotes italiens utilisaient le nom du célèbre compositeur pour acclamer sans risquer la censure des forces ennemies "Victor-Emmanuel roi d’Italie".
Le nom de Giuseppe Verdi est lié de manière indissoluble au processus qui devait mener à l’unité italienne ; les Italiens en ont fait un des symboles du Risorgimento.
Faut-il rappeler la célèbre scène du film Sissi face à son destin au cours de laquelle, en signe de protestation contre l’occupant autrichien, des domestiques prennent la place de leurs nobles maîtres milanais et se lèvent comme un seul homme en entonnant "Va’ pensiero, sull’ali dorate" quand l’empereur et l’impératrice d’Autriche sont confortablement installés dans leur tribune du théâtre alla Scala de Milan ?
Interprété par les contemporains comme une métaphore du sort des Italiens écrasés sous le joug des Habsbourg d’Autriche, ce chœur des esclaves, émouvant hymne à la liberté et à l’amour de la patrie, est l’un des plus célèbres airs du Nabucco de Giuseppe Verdi.
A tel point que la jeune république italienne a failli lui accorder en 1946 le statut d'hymne national.
Lepetitjournal.com de Turin salue à son tour le célèbre compositeur italien et l’année Giuseppe Verdi qui commence en vous proposant cet air chargé d’histoire et de symboles, interprété par l’orchestre et le chœur du théâtre La Fenice de Venise, sous la direction de Sir John Eliot Gardiner.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Turin) lundi 7 janvier 2013